Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a entamé dimanche 24 juillet, une visite au Nigeria, première étape d’une tournée de six jours en Afrique.
Le chef de la diplomatie iranienne qui est accompagné d’une forte délégation économique et politique de son pays, a été reçu le jour de son arrivée à Abuja, par le président nigérian Muhammadu Buhari.
Rappelons qu’il y a environ 5 mois, le vice-ministre des Affaires étrangères iranien en charge des affaires arabo-africaines, Hossein Amir-Abdollahian, annonçait, lors d’une réunion avec les ambassadeurs africains basés à Téhéran, la mise à jour de la stratégie de l’Iran pour les relations approfondies avec les pays africains. L’Iran, a-t-il dit, ambitionne de porter ses relations commerciales avec l’Afrique à un nouveau palier dans les cinq années à venir.
Pour certains observateurs, si cette tournée du chef de la diplomatie iranienne à des visées économiques, elle aurait beaucoup plus une connotation politique. D’une part, l’Iran chercherait des soutiens qui lui permettrait d’avoir plus de poids pour obtenir une levée des sanctions internationales qui pèsent encore sur lui, en dépit de l’accord paraphé l’année passée à Genève, avec la communauté internationale sur son programme nucléaire.
D’autre part, le gouvernement iranien voudrait séduire à nouveau les pays africains, après la crise diplomatique de janvier avec Ryad, suite à l’exécution en Arabie saoudite d’un chef religieux saoudien chiite. Plusieurs pays du continent avaient en effet rompu leurs relations avec l’Iran dans le sillage de la brouille diplomatique entre Ryad et Téhéran.
Après le Nigeria, Mohammad Javad Zarif et sa délégation se rendront au Ghana, en Guinée-Conakry et au Mali. Cette tournée africaine du ministre iranien est la troisième, depuis l’année dernière où Zarif avait visité le Kenya, l’Ouganda, le Burundi, la Tanzanie, l’Algérie et la Tunisie.