Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé, mardi 26 juillet, le mandat des casques bleus en République centrafricaine (RCA) jusqu’à novembre 2017.
Compte tenu du nouveau contexte, caractérisé par l’élection d’un nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, en février dernier et par le désengagement des forces françaises de Sangaris à partir d’octobre prochain, la Mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (Minusca) aura désormais pour mission de soutenir la stabilisation du pays.
Les priorités de la Mission ont donc été réadaptées. La Minusca assurera la protection des civils, en adoptant «une posture souple et mobile» et une patrouille «active». D’autres priorités sont relatives à la promotion des droits de l’homme, la sécurisation de l’aide humanitaire et l’assistance apportée au nouveau gouvernement centrafricain pour l’aider à mener «un dialogue national inclusif». Le soutien aux nouvelles autorités du pays devrait aider celles-ci à étendre «rapidement l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire».
Le niveau d’effectifs reste le même, soit près de 13.000 soldats et policiers. Toutefois, l’ONU se réserve la possibilité de réviser ces effectifs à tout moment, en cas de besoin. Si la «situation de sécurité s’est améliorée», elle reste tout de même encore «fragile en raison de la présence de groupes armés», note l’institution internationale. Ces groupes reprennent du souffle dans le nord du pays.
L’ONU ne cache pas sa satisfaction de voir la transition en Centrafrique réussie, après 3 ans de crise, avec à la clé un nouveau président élu démocratiquement.
La crise en RCA, provoquée par les conflits entre les anti-balaka, milices principalement chrétiennes, et les rebelles Séléka, essentiellement musulmans, a fait selon l’ONU, plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.