Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, a déclaré jeudi, devant le Conseil de sécurité, que le Soudan du Sud serait «au bord du gouffre».
Ban Ki-moon s’exprimait lors d’un débat sur le maintien de la paix en Afrique lorsqu’il a affirmé qu’actuellement «le Soudan du Sud reste perché dangereusement au bord du gouffre». «Les promesses de paix et de justice du nouvel Etat ont été gaspillées», a-t-il ajouté.
Se disant «consterné par l’ampleur des violences sexuelles» commises dans le pays, il a demandé que les responsables «de toutes les atrocités» rendent des comptes.
Après un petit moment d’accalmie et d’espoir, avec l’arrivée à Juba, la capitale, de Riek Machar pour occuper le poste de vice-président, aux côtés du président Salva Kiir, conformément à l’accord de paix signé en août 2015, la situation au Soudan du Sud préoccupe à nouveau la communauté internationale. Et ce depuis la recrudescence des affrontements, il y a trois semaines à Juba, entre l’armée gouvernementale et les partisans de l’ex-chef rebelle Machar.
Le SG de l’ONU réclame un embargo sur les armes au Soudan du Sud et des sanctions contre ceux qui refusent d’appliquer l’accord de paix. Alors que le mandat de la Mission de l’ONU au Soudan du sud (Minuss) devrait expirer fin juillet, certains pays comme les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni souhaitent qu’à l’occasion du renouvellement de ce mandat d’autres mesures soient adoptées, tel un projet africain de force d’interposition.
En attendant le représentant de l’ONU a exhorté, devant le Conseil de sécurité, les dirigeants sud-soudanais à «s’engager en faveur de la paix.»