Le président ivoirien, Alassane Ouattara a réitéré samedi, à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, son ambition de créer un poste de vice-président, une de ses principales innovations envisagées dans le cadre de son projet d’une nouvelle Constitution qu’il compte soumettre à referendum fin octobre prochain.
D’après Ouattara, le vice-président sera élu au suffrage universel direct, en même temps que le président de la République. En cas de vacance de pouvoir, il garantira la continuité de l’Etat d’une part et le respect du calendrier électoral d’autre part.
«L’intérêt de cette réforme est de garantir la paix et la stabilité. De plus, elle mettra notre pays à l’abri de tensions et d’incertitudes pouvant déboucher sur un ralentissement économique».
Le président Ouattara fait ainsi fi aux observations de l’opposition qui n’est pas convaincue de l’opportunité d’une nouvelle Constitution. Le Collectif des partis de l’opposition démocratique (CODE), une coalition regroupant 23 formations de l’opposition, dont le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président, Laurent Gbagbo, estime que ce projet représenterait «des entorses graves à la démocratie».
«La multiplication de nouvelles institutions, vice-présidence, Sénat, Chambre des rois, dans une période où le budget de l’Etat s’avère insuffisant pour faire face à l’amélioration du niveau de vie des populations est anachronique», estiment les adversaires de Ouattara.
Mais le chef de l’Etat persiste et signe. «Il nous faut écrire de nouvelles pages de notre histoire». La création d’un Sénat est une autre initiative du président dans le cadre d’une nouvelle Constitution. «Après 56 ans d’existence, notre pays regorge d’une classe importante d’anciens serviteurs de l’Etat, de personnalités de qualité, dont l’expérience peut apporter une grande contribution au processus législatif», a expliqué Ouattara à ce sujet.
Le référendum est prévu en octobre prochain, avant les législatives, prévues avant la fin de l’année.