L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est à la recherche de 10 millions de dollars pour faire face à la situation d’insécurité alimentaire aiguë qui touche plus de 3 millions de personnes dans les Etats de Borno, de Yobe et d’Adamawa, dans le nord-est du Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique.
Dans un communiqué rendu public mardi 9 août, Bukar Tijani, sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour l’Afrique, attire l’attention sur le fait que les populations de ces Etats «ont besoin d’une aide urgente pour rétablir leurs moyens d’existence, qui dépendent principalement de la production agricole, de la pêche artisanale, de l’aquaculture et de la production animale».
Pour cela, l’organisation intergouvernementale réclame de toute urgence une aide de 10 millions de dollars qui permettrait notamment de «fournir des semences, des engrais et de l’équipement d’irrigation à l’approche de la saison sèche».
Les personnes ayant fui les exactions du groupe terroriste Boko Haram sont aussi visées. «La reprise des activités agricoles dans ces zones est primordiale pour que les populations soient en mesure de produire suffisamment pour se nourrir. Cela inclue notamment les déplacés internes dus aux conflits ainsi que les communautés qui les accueillent», précise le communiqué.
Pour la FAO, aider ces déplacés en leur apportant un soutien agricole éviterait leur enrôlement dans des groupes armés.
L’institution rappelle qu’avec les financements antérieurs reçus, elle a réussi à améliorer la sécurité alimentaire de plus de 123.000 personnes en leur permettant de cultiver pendant la saison des pluies. Mais «cette aide n’atteint qu’une infime partie des populations qui sont dans le besoin», a déploré Tim Vaessen, coordinateur des opérations d’urgence de l’organisation au Nigeria.