Jean-Francis Bozizé, le fils de l’ancien président de la République centrafricaine (RCA), François Bozizé, arrêté vendredi 5 août dernier à Bangui, la capitale, a été placé en liberté provisoire sous contrôle judiciaire.
Après sa première comparution au tribunal de Bangui, ce mardi 9 juillet, l’ex-ministre de la Défense nationale, qui s’est vu notifier les charges pesant contre lui, a été bénéficié d’une liberté provisoire. D’après son avocat, Me Jean-Louis Opalegna, «il a sollicité à obtenir un temps nécessaire pour organiser sa défense» et «cela lui a été accordé comme la loi le prévoit». Opalegna a estimé que «le doyen du juge a été juste en accordant ce délai».
Des obligations ont été assignées au fils de l’ex-président centrafricain, notamment l’interdiction de se livrer à des activités syndicales ou politiques, de porter d’arme, de sortir du territoire national, ou encore la nécessité d’informer les autorités de tout déplacement.
Jean-Francis Bozizé est visé par un mandat d’arrêt international délivré à son encontre en mai 2014, pour plusieurs chefs d’accusation, entre autres pour torture, exécution extrajudiciaire, détournement de deniers publics et assassinat.
En provenance du Kenya, il s’était présenté de lui-même le 5 août à la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) qui l’avait, à son tour, remis aux autorités judiciaires centrafricaines. Jean-Francis Bozizé avait fui son pays en mars 2013 au moment de la prise de Bangui par la coalition à dominante musulmane, la Séléka qui avait renversé son père.
L’ex-président Jean-François Bozizé, en exil, fait lui aussi l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la cour d’appel de Bangui en juillet 2013. Il est accusé, entre autres, pour assassinats, tortures et incitation à la haine et au génocide.