Le parti au pouvoir en Angola, le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), a entamé ce mercredi 17 août, son congrès de 4 jours, au cours duquel sera désigné le nouveau chef du parti, en prévision des élections législatives de l’an prochain.
Pour rappel, la Constitution angolaise ne prévoit pas d’élection présidentielle au suffrage universel, mais stipule que le président du parti vainqueur des législatives devient automatiquement chef de l’Etat.
Près de 2600 délégués sont venus de toutes les provinces du pays pour assister au congrès, dans la capitale Luanda. Pour plusieurs observateurs, l’issue du vote qui aura lieu vendredi ou samedi, concernant le candidat à la tête du parti, ne fait aucun doute. L’actuel président José Eduardo dos Santos, seul candidat en lice, sera réélu chef du parti.
Au pouvoir depuis 37 ans, le chef de l’Etat a promis récemment qu’il quitterait le pouvoir en 2018. D’aucuns le soupçonnent de préparer son fils, José Filomeno Dos Santos pour lui succéder à son poste. «A la manière du Togo, du Gabon ou de la Guinée équatoriale, le fils aîné du président pourrait devenir son successeur», relève Willy Piassa, un analyste et défenseur des droits de l’Homme.
D’ailleurs, au cours de sa grand-messe, le parti devrait valider l’entrée au sein du comité central de deux enfants du président, notamment Filomeno et Welwistchea dos Santos. Le parti aurait exprimé le souhait de rajeunir son élite et près de la moitié des postes devraient être renouvelés à la tête du parti. Filomeno Dos Santos, 38 ans, est à la tête du fonds souverain angolais depuis trois ans.
Des analystes regrettent que les congrès du MPLA ne se concentrent généralement que sur les élections, alors que de grandes questions économiques, tels que le chômage, l’inflation ou encore le manque de devises, attendent des réponses urgentes de la part des autorités au pouvoir.