Le nouveau vice-président sud-soudanais, Taban Deng Gai a accusé son prédécesseur, Riek Machar, de ne pas avoir travaillé pour la mise en œuvre de l’accord de paix signé en août 2015.
«Les mois durant lesquels Riek Machar était le premier vice-président, il n’y a eu aucun progrès au niveau de la mise en place de l’accord de paix», a affirmé Deng Gai dans une déclaration faite mercredi 17 août à Nairobi (Kenya) où il s’est rendu pour faire part au président Uhuru Kenyatta des avancées de l’accord de paix et demander de l’aide pour la reconstruction de son pays.
Pour montrer l’ambition du nouveau gouvernement à œuvrer pour la paix au Soudan du Sud, Deng Gai a annoncé à Nairobi la fusion des forces gouvernementales et rebelles au Soudan du Sud qui pourrait se matérialiser en mai 2017.
«Nous devons commencer à unir ces forces dès à présent, jusqu’en mai de l’année prochaine, nous devons avoir une armée organisée complète et nous avons commencé avec le cantonnement dans toutes les régions du Soudan du Sud et nous avons aussi déjà entamé l’envoi des équipements dans l’optique de cette fusion», a-t-il déclaré.
Cette mesure est contenue dans l’accord de paix signé l’année dernière dans l’optique de mettre un terme à la guerre civile qui a éclaté dans le pays, deux ans seulement après son indépendance. Pour Deng Gai, qui était le négociateur en chef de Machar lors des pourparlers qui ont abouti à la signature de cet accord, son application constituerait une chance pour un retour à la stabilité du pays.
Le nouveau PM a ainsi invité son ancien allié à se tenir à l’écart des affaires politiques du pays, en attendant les élections de 2018. Il a noté que «la meilleure chose pour Riek est de dénoncer la violence». D’après Deng Gai, si les violences ne cessent pas, cela «veut dire que quelque chose ne va pas.»
Deng Gai s’est dit par ailleurs prêt à rendre, si nécessaire, son tablier pour la paix dans son pays. «Si ma démission peut apporter la paix au Soudan du Sud, je serais prêt quand le moment viendra, a-t-il promis.