En Sierra Leone, une jeune adolescente a perdu la vie ce jeudi, lors d’une excision pendant une cérémonie d’initiation à une société secrète et une autre fillette de 10 ans, est également décédée de la même façon dans le pays voisin, la Guinée.
Malgré les nombreuses actions pour un changement de mentalité, certaines pratiques traditionnelles «anormales» demeurent encore en vogue en Afrique telle l’excision, une mutilation génitale dont sont victimes de jeunes adolescentes sur le continent.
«Le 14 août, une fillette de 10 ans a péri à la suite d’une excision à Makpozou, en Guinée forestière», dans le sud du pays, a confirmé ce jeudi dans un communiqué, la ministre guinéenne de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, Sanaba Kaba.
Le drame s’est produit « dans un camp d’excision de jeunes filles », alors même que le gouvernement a lancé le 5 août une «vaste campagne d’éducation de sensibilisation et d’information auprès des communautés dénommée ‘’vacances scolaires sans excision’’», a souligné la ministre.
La vice-ministre des Affaires sociales, Rugiatu Turay, a annoncé à la presse l’ouverture par le gouvernement «d’une enquête sur les circonstances qui ont amené à la mort de cette fille».
Trois femmes soupçonnées d’avoir accompli le rituel, dont la tante de la jeune fille, ont été arrêtées, ainsi que l’infirmière qui a tenté de la soigner, a précisé l’un des enquêteurs, Mathew Jabbie.
La Sierra Leone et la Guinée, deux pays voisins, font partie des dix pays au monde, tous africains, où l’excision est la plus courante, avoisinant 90% des femmes en Sierra Leone et 96% en Guinée.