Le gouvernement de la Zambie a suspendu, ce week-end, les préparatifs de l’investiture du président élu Edgar Lungu, déclaré vainqueur des dernières élections du 11 août, avec 50,3% des suffrages, contre 47,6% pour son rival Hakainde Hichilema, le chef du Parti uni pour le développement national (UPND).
L’investiture, prévue pour mardi 23 août, a été suspendue suite à la pétition lancée par l’UPND qui a dénoncé des «fraudes» et affirmé en avoir des preuves.
D’après la Constitution, l’investiture d’un président élu ne peut avoir lieu en cas de dépôt d’une pétition contestant les résultats. La présidence avait promis, après le dépôt de la pétition de l’opposition, que le chef de l’Etat sortant s’alignerait sur les dispositions de la Constitution portant sur son investiture.
Une décision saluée par certains observateurs qui continuent à craindre, malgré tout, des violences dans le pays, tant la tension n’est pas totalement apaisée. Pendant sa campagne, le chef de l’Etat sortant avait menacé l’opposition, en déclarant qu’il était prêt à sacrifier la démocratie pour la paix, au cas où ses adversaires le mettaient au pied du mur.
Selon des médias locaux, les préparations de l’investiture qui étaient en cour au Stade national des héros ont été arrêtées et les ouvriers ont été exhortés à ranger leurs outils.
Plus que la suspension, l’opposition a invité le président à se mettre à l’écart, toujours conformément à la Constitution qui prévoit qu’un président élu doit s’écarter en cas de pétition. Le président de l’Assemblée nationale devrait assurer la relève temporairement.
Le tribunal prendra sa décision dans un délai de 14 jours, selon la loi.