Alors que les travaux préparatoires au dialogue politique entre majorité et opposition ont démarré ce mardi 23 août en République démocratique du Congo (RDC), une partie de l’opposition a choisi de boycotter ces travaux et a appelé à la tenue d’une grève générale.
Le Rassemblement, coalition constituée autour d’Etienne Tshisekedi et Moise Katumbi et le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, estiment que leurs exigences posées comme préalables au dialogue n’ont pas été satisfaites. Les deux partis demandaient la libération d’une centaine de prisonniers politiques, mais le chef de l’Etat Joseph Kabila n’en a gracié que quatre, un nombre jugé insuffisant. En plus, les poursuites à l’encontre de responsables de l’opposition, une autre exigence, n’ont pas cessé.
Ces formations appellent en revanche à une journée ville morte sur tout le territoire national, ce même mardi, pour protester contre la tenue de ce dialogue et demander le départ du facilitateur Edem Kodjo, jugé trop proche du pouvoir.
Cependant, l’UNC, troisième force de l’opposition, a, elle, prévu prendre part aux travaux préparatoires dans l’objectif de faire progresser le processus électoral. D’après la Constitution, la présidentielle devait avoir lieu avant la fin de l’année 2016.
Pour Edem Kodjo, facilitateur de l’Union africaine désigné pour décrisper le climat politique en RDC, l’absence d’une partie de l’opposition ne devrait pas empêcher le démarrage des travaux. «Il était nécessaire de commencer quelque chose en ayant le sens de l’ouverture. Je crois que nous nous organiserons de façon que, à tout moment et à tout instant, ceux qui décideront de venir se joindre au dialogue y viennent dans la plénitude de leurs moyens.»
Edem Kodjo a récemment bénéficié du soutien des autorités du pays et des autorités de l’Eglise catholique.
Le parti au pouvoir accuse les formations politiques qui refusent de participer aux travaux préparatoires d’êtres animés par d’autres motivations que le bien du peuple et du pays.