Le gouvernement béninois doit ouvrir sans plus tarder les négociations afin « de régler les problèmes cruciaux en instance qui sont d’ailleurs des préoccupations majeures pour les travailleurs béninois », ont estimé quatre centrales syndicales lors d’une rencontre tenue récemment à la Bourse du Travail à Cotonou.
Il s’agit de la Confédération des syndicats autonome du Bénin (CSA- Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), la Confédération des organisations syndicales et indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) et la Centrale des syndicats du secteur privé et informel du Bénin (CSPIB).
A quelques semaines de la rentrée académique, la CSA-Bénin, la CGTB, la Cosi-Bénin et la CSPIB estiment urgent d’ouvrir ce dialogue en vue d’aplanir les divergences qui subsistent encore entre elles et les pouvoirs publics.
Les Centrales syndicales pensent que la réouverture du dialogue, dans le cadre de la Commission nationale de concertation et de négociations collectives Gouvernement/Centrales et Confédérations syndicales, évitera de perturber sérieusement la prochaine rentrée académique 2014-2015.
En effet, face à l’indifférence du gouvernement béninois et à son refus de prêter véritablement attention à certaines questions qu’elles estiment urgentes, les quatre Confédérations préviennent dans un message sans équivoque que la rentrée scolaire 2014-2015 pourrait être « hypothéquée ». D’où, insistent-elles, l’urgence de régler les problèmes cruciaux des travailleurs en instance pendant qu’il est encore temps.
Après avoir dénoncé la mauvaise foi du gouvernement, accusé de s’obstiner à reconnaître aux enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, le droit au relèvement indiciaire de 25% (alors que d’autres fonctionnaires en jouissent depuis deux ans), les quatre Centrales ont mis en garde les autorités.
Dans le cas où le gouvernement n’honorait pas tous ses engagements, avant la rentrée, les syndicats promettent que les enseignants se mobiliseront pour des actions d’envergure, menacent-elles, promettant de ne reculer devant rien et advienne que pourra.
Afin de désamorcer la menace de grève qui pèse sur la prochaine rentrée, les Centrales syndicales exhortent donc vivement le gouvernement à prendre ses responsabilités.