L’opposition au Burundi a rejeté les conclusions de la commission nationale pour le dialogue inter-burundais (CNDI) qui a diffusé son rapport mercredi 25 août.
L’Alliance Démocratique pour le changement (ADC-IKIBIRI), a qualifié ce rapport de «machination». D’après son président, Léonce Ngendakumana, les conclusions de la CNDI ne reflètent pas «les points de vue de tous les burundais».
La Commission, composée de politiciens, des représentants de la société civile, des religieux, des femmes, des jeunes et des syndicats, a rendu son rapport après six mois de travail. Parmi les principales idées issues des sessions de dialogue figure l’amendement de la Constitution sur la limite des mandats présidentiels.
A en croire Monseigneur Justin Nzoyisaba, président de la CNDI, «la grande majorité des participants au dialogue veux que le président de la République puisse exercer plus de deux mandats. Après 5 ans, le président sortant peut aller se faire élire, battre campagne comme d’autres candidats, autant de fois qu’il veut.»
Le rapport fait aussi état du souhait de la grande partie de participants de voir la Constitution burundaise primer sur les accords d’Arusha. Jusque-là, la Constitution burundaise est issue de ces accords d’Arusha.
Le Sénat a fait aussi l’objet de préoccupation lors des sessions de dialogue. Il en ressort la recommandation de soumettre les sénateurs aux suffrages, le statut d’ancien président ne devant plus garantir la position de sénateur à vie comme c’est le cas maintenant. La CNDI prône également une révision de la loi sur les partis politiques et la société civile.
Si le pouvoir a pris bien note des conclusions du rapport de la Commission, l’opposition qui dit n’avoir pas été consulté, affirme que ces résultats des travaux de la CNDI ne reflètent pas les attentes des Burundais. Certains observateurs craignent que les appréciations diverses du rapport provoquent d’autres tensions dans le pays.