La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a accordé sous forme de lignes de crédit, une enveloppe de 83 millions de dollars aux sociétés africaines d’affacturage, a annoncé la Directrice du commerce intra-africain d’Afreximbank, Kanayo Awami, lors d’un atelier sur la promotion de la Loi type sur l’affacturage tenu la semaine dernière à Abidjan en Cote d’Ivoire.
La rencontre devait permettre aux bénéficiaires, originaires de plusieurs pays d’Afrique et engagés dans l’affacturage depuis 2012, de disposer d’un accès à des liquidités et d’une protection contre les risques de paiement dans leurs activités.
D’après, Kanayo Awami, le montant alloué par son entreprise se repartit de la manière suivante : 23 millions dollars pour les sociétés d’affacturage en Mauritanie, 35 millions de dollars pour celles du Sénégal, 5 millions de dollars pour l’Ile Maurice, 10 millions de dollars pour l’Afrique du Sud et 10 millions de dollars pour le Zimbabwe.
Afreximbank regrette que le continent africain ne soit pas encore un acteur important sur le marché de l’affacturage et ne représente que 0,7% des 2,3 milliards d’euros de transactions d’affacturage réalisées dans le monde en 2015. Pourtant, selon Awani, le continent dispose de larges possibilités, avec des volumes d’affacturages qui devraient passer de 24 milliards d’euros en 2012, à 90 milliards d’euros en 2017, puis à 200 milliards d’euros en 2020.
La Banque Africaine d’Import-Export a été fondée à Abuja au Nigeria en 1993 par les gouvernements africains, des investisseurs privés et institutionnels africains, ainsi que des institutions financières et investisseurs privés extérieurs au continent, dans le but de financer, promouvoir et développer les échanges intra-africains et extra-africains.
L’affacturage est une technique qui permet à des entreprises de céder leurs créances à des sociétés spécialisées dans le recouvrement, et ainsi d’améliorer leur niveau de liquidités.