Le gouvernement ougandais a accordé, ce mardi, 8 permis d’exploitation pétrolière dans le bassin du lac Albert, aux groupes français Total et britannique Tullow, après six ans de négociations entre les compagnies pétrolières et l’Etat d’Ouganda.
Les permis sont valables pour une durée initiale de 25 ans, avec la possibilité d’une extension de 5 ans, a déclaré la ministre ougandaise de l’Energie et des Minerais, Irene Muloni, lors d’une conférence de presse consacrée à ce dossier.
Elle a souligné que «les compagnies pétrolières devraient rendre leurs décisions d’investissement définitives sur ces projets dans les 18 prochains mois, et la production devrait démarrer en 2020».
L’Ouganda avait déjà octroyé en 2013 le permis d’exploitation pétrolière à la société chinoise CNOOC, avec les mêmes conditions de validité de permis.
Les trois sociétés (Total, Tullow et CNOOC) ont annoncé leur satisfaction, dans un communiqué commun, «pour l’approbation» qui leur a été accordée. Elles ont déclaré que ces autorisations marquaient un tournant et qu’elles pourraient maintenant «envisager des investissements de long terme en capitaux et en infrastructures en Ouganda». Les trois groupes devraient commencer à produire 230.000 barils de brut par jour en 2020.
Le gouvernement espère que ces groupes investiront plus de 8 milliards de dollars dans les infrastructures liées à l’exploitation pétrolière et s’attend à gagner, grâce à cette exploitation, 1,5 milliard de dollars par an, provenant notamment des taxes, des royalties ainsi que de la part de 15% des bénéfices auxquels il devrait avoir droit en vertu d’un accord passé en 2009 avec Total, Tullow et CNOOC.
Les réserves ougandaises de pétrole du bassin du lac Albert, qui délimite une partie de la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), ont été découvertes en 2006 et sont évaluées à au moins 1,7 milliard de barils.
Le développement des actifs pétroliers du pays inclura la construction d’un oléoduc d’exportation de 1.443 kilomètres vers le port tanzanien de Tanga. Une raffinerie de 30.000 barils par jour est également en construction.