Le Tribunal de première instance de Tunis a invalidé, en début de semaine, la suspension de toute activité, du parti islamiste radical Hizb Ettahrir, a indiqué ce mercredi 31 août, le porte-parole du tribunal, Sofiène Sliti.
La justice tunisienne a jugé recevable le recours en référé présenté par le parti contre cette suspension, pour «vice de forme». «La justice nous a donné raison», s’est targué Mohamed Yassine Smida, un responsable du service communication de la formation politique qui avait d’ailleurs protesté la suspension de ses activités et promis de ne pas se courber devant cette décision.
Le parti a accusé le gouvernement de mener une campagne à son encontre. «Que ce gouvernement, ses criminels et ses maîtres anglais sachent que leur heure est arrivée et que les musulmans n’oublieront pas leurs crimes», a-t-il affirmé dans un communiqué.
Cette formation a été suspendue, pour un mois, à la demande du chef du contentieux de l’Etat représentant la présidence du gouvernement, d’après Sofiène Selliti. La formation est accusée «d’infractions au décret de 2011 sur les associations.»
Créé au début des années 1980, mais légalisé plus de 30 ans après, en 2012, après la Révolution, ce mouvement ne reconnait pas la Constitution, mais prône le Califat et l’instauration de la Chariaa. Il est vu par une partie de la classe politique et de la société civile comme un fauteur de troubles à l’ordre public.
Mais Ettahrir assure travailler dans la transparence. «Nous ne disparaissons pas sous terre et nous ne travaillons pas clandestinement», avait déclaré un de ses responsables après la décision de l’Etat de suspendre ses acticités.