Des partisans de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ont manifesté leur étonnement sur les réseaux sociaux, suite à la demande du candidat malheureux à l’élection présidentielle gabonaise, Jean Ping, de recompter les voix.
Arrivé en deuxième position avec 48,23%, derrière le président Ali Bongo (49,80%), d’après les résultats officiels proclamés mercredi dernier, par la commission électorale et confirmés par le ministère de l’intérieur, l’opposant Jean Ping a contesté ces résultats, dénonçant une «mascarade électorale», et a demandé un recomptage des voix bureau par bureau.
Il s’avère que cette demande passe mal chez les pro-Gbagbo qui ont encore en mémoire le rejet par Jean Ping, alors président de la commission de l’Union africaine, de la requête de Laurent Gbagbo de recompter les voix pour dénouer le contentieux avec son rival, Alassane Ouattara, pendant la crise postélectorale de novembre 2010-avril 2011.
Jean Ping, en mission de facilitation à Abidjan, s’était opposé catégoriquement à cette requête. «La réouverture des résultats de l`élection serait une grave injustice et un précédent fâcheux. L’Union Africaine (UA) ne reviendra pas en arrière. Il y a des gens qui demandent de recompter les voix. Les opinions sont libres. Les gens sont libres de dire ce qu’ils veulent. Mais, nous, notre position est claire», avait-il déclaré.
Pour l’ex-président de la commission africaine, il était clair que Gbagbo avait «perdu les élections» et selon «la règle de la démocratie», il devait «se plier aux résultats des urnes.»
Les pro-Gbagbo ne comprennent pas que Jean Ping s’obstine à revendiquer aujourd’hui un droit qu’il avait refusé à leur héros qui est en jugement à la Cour pénale internationale (CPI) où il est incarcéré depuis novembre 2011.
Dans un post sur un réseau social, un fidèle de Gbagbo écrit : «Patron de l’UA d’alors en refusant le recomptage des voix, il refusait par la même occasion la vérité sur le vrai vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne. Alors diantre pourquoi veux tu qu’il réclame un recomptage des voix pour faire éclater la vérité des urnes au Gabon ? Simple principe.»