Avec une croissance de seulement 0,6 % au deuxième trimestre, la seconde puissance économique d’Afrique a échappé de justesse au spectre de la récession, causée notamment par les grèves à répétitions dans le secteur minier.
L’Afrique du sud renoue aujourd’hui avec une croissance, certes positive, mais toujours en dessous des espérances. Ainsi, au premier trimestre 2014, la croissance économique du pays a été négative à -0,6%.
L’onde de choc de la crise financière de 2008-2009 est toujours présente dans ce pays émergent, laissant planer un risque social élevé. Vient s’ajouter à cela une inflation de 6,3% et un taux de chômage de plus de 25%. Quant au secteur minier, il est sorti de crise fin juin, après plus de 3 ans de grèves et de manifestations qui ont causé des dizaines de morts en particulier dans les mines de platine.
Selon le Statistics South Africa, organisme de référence dans le domaine de la production de statistiques en Afrique du Sud, la croissance économique a été possible grâce aux dépenses de l’administration publique. Le gouvernement a en effet organisé les législatives en mai dernier, ce qui a conduit l’ANC (African National Congress) à la victoire avec plus de 62% des voix.
Les secteurs des télécommunications, du stockage et du transport ont aussi affiché une embellie qui a certainement eu un impact sur la croissance économique du pays. Toutefois, les perspectives de croissance se font de plus en plus nuancées. Et pour cause, après l’annonce d’un taux de 2,8% par la banque centrale sud-africaine en début d’année, il n’est actuellement que de 1,7% seulement.
S’ajoute à cela la dépréciation continue du Rand sud-africain. En effet, depuis 2 ans, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) voient leur monnaie perdre en valeur, touchée de plein fouet par la baisse des IDE (Investissements Directs Etrangers).
Le troisième trimestre devrait donc être décisif quant à la politique économique que devra suivre le pays pour renouer avec la croissance.