Le gouvernement nigérian a fait savoir mardi que tous les collèges et lycées de l’Etat de Borno (nord-est du Nigeria) seraient ré-ouverts le 3 octobre, après une fermeture de plus de deux ans due aux assauts de la secte islamiste Boko Haram.
Le ministre de l’Education de cet Etat, Inuwa Kubo, qui a fait cette annonce à la presse à Maiduguri, capitale de l’Etat, a rassuré que «tous les dégâts causés aux bâtiments ont été réparés (…) pour assurer le confort des élèves.»
Il y a deux ans, Chibok, une zone de gouvernement local de l’Etat de Borno, avait enregistré dans un de ses établissements scolaires, la Government Secondary School (GSS), un enlèvement de masse de plus de 200 lycéennes par les jihadistes de Boko Haram. Le gouvernement avait alors décidé de fermer les écoles de Borno jusqu’à nouvel ordre. A l’heure actuelle, presque la totalité de ces lycéennes sont encore détenues par leurs ravisseurs.
Quoi que la zone de Chibok reste encore instable, les autorités ont décidé de donner l’opportunité aux enfants de la région de retrouver le chemin de l’école. Inuwa Kubo a expliqué que les élèves seraient regroupés dans des endroits plus sûrs.
Boko Haram justifie ses agressions dans les écoles du nord-est du Nigeria par son combat contre «l’enseignement occidental» qui y est dispensé et qui est considéré comme un «péché». Mais le groupe a perdu ces derniers temps une partie de sa force de frappe, grâce notamment aux interventions de l’armée nigériane, soutenue par les armées des pays du Lac Tchad. La secte a déjà causé la mort de plus de 20.000 personnes et le déplacement de 2,6 millions d’individus.
Actuellement, Boko Haram fait face à des tensions internes dues à la décision de l’Etat islamique, auquel Boko Haram s’était affilié, de remplacer son chef Abubakar Shekau par quelqu’un d’autre.