Le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition en Guinée s’est ouvert ce jeudi 22 septembre à Conakry, résultat du tête-à-tête, le mois dernier, entre le président Alpha Condé et le chef de file de l’opposition Celou Dalein Diallo.
Mouvance présidentielle et opposition ont affiché leur satisfaction quant au démarrage de ce forum prévu, pour durer plusieurs jours. Le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, a estimé que le moment était propice pour ce rendez-vous, compte tenu de la situation politique que traverse le pays.
«Si ce dialogue s’est ouvert, c’est parce que les acteurs politiques se rendent comptent que le pays est en train de dériver, qu’il est possible que cette crise dégénère et que finalement les responsables politiques de tout bord se rendent à l’évidence qu’il faut s’asseoir autour d’une table pour discuter» t-il déclaré.
L’enthousiasme de l’opposition est aussi provoqué par l’engagement personnel pris par le chef de l’Etat de veiller «à ce que les conclusions aussi bien des dialogues passés que des dialogues à venir soient effectivement respectées et appliquées». La mise en application des conclusions de ces assises était justement l’une des exigences des opposants avant la reprise des travaux.
La mouvance présidentielle a salué également, pour sa part, la reprise du dialogue, mais elle a rappelé, dans la foulée, le respect des lois de la République.
Le premier jour du dialogue était consacré à la définition de l’ordre du jour. L’application des dispositions prises lors des dialogues précédents, les détenus politiques et l’installation d’une Haute Cour de justice, sont autant de points qui seront débattus. Ce vendredi, les participants sont censés entrés dans le vif des débats.
Ce dialogue est le cinquième du genre depuis l’accession au pouvoir d’Alpha Condé.