L’opposant sud-soudanais, Riek Machar, a fait savoir, ce dimanche 25 septembre, son intention de mener une nouvelle guerre contre le gouvernement de son pays.
Dans un communiqué, l’ex-chef des rebelles sud-soudanais a parlé de «lancer une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir afin d’apporter au pays la paix, la liberté, la démocratie et le règne de la loi.»
Pour l’ancien vice-président, qui a trouvé refuge à Khartoum, après avoir fui des combats à Juba, menés entre ses hommes et les forces du président Salva Kiir en juillet dernier, l’accord de paix signé en août dernier avec Kiir n’était plus valide. Il a exhorté la communauté internationale de «déclarer le régime de Juba gouvernement voyou, gâcheur de paix qui menace la paix et la sécurité régionale et internationale.»
Manifestement, Machar ne s’avoue pas encore vaincu de son combat contre son ennemi Kiir. Il compte reconstituer et réorganiser sa force, dispersée après les affrontements de juillet. Il se dit soucieux de «ressusciter l’accord de paix» et demande pour cela, le déploiement immédiat d’une force de protection de l’ONU de 4.000 hommes.
D’ores et déjà, une partie des opposants sud-soudanais ne veut plus composer avec Machar. John Clement Kuc, porte-parole des rebelles à Juba, qui est partisan de Taban Deng Gai, a réagi au communiqué de Machar en déclarant que «ce groupe ne veut pas la paix au Soudan du Sud. Il croit en la résolution des problèmes par la guerre.»
Deng, ancien négociateur de Machar, a remplacé celui-ci au sein du gouvernement, au poste de vice-président. Il y a quelques semaines, il a accusé son ancien allié de ne pas travailler pour l’application de l’accord de paix.
La guerre civile au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts.