Le gouvernement ivoirien a lancé officiellement, mardi 27 septembre, le processus de privatisation de la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT), un acteur historique de la filière coton dans le pays. Un appel d’offre international a été émis dans ce cadre.
L’Etat envisage de céder 80% des parts à un investisseur privé pour en garder 20%. Ce schéma prévoit une première cession de 33,3% dès cette année et encore 46,7% à partir de 2020, dont 13% en portage.
«L’investisseur qui sera choisi devra, dès la signature du contrat de cession-acquisition de la tranche de 33,33%, être capable d’apporter un financement de 16,9 milliards FCFA (26 millions d’euros)», a expliqué le comité de privatisation qui a précisé que ce fonds sera transformé en parts de capital.
L’objectif des autorités, derrière ce désengagement partiel est d’assurer la survie et la pérennité de la veille compagnie d’Etat. Notons qu’en mai 2015, le directeur général de la CIDT, Mamadou Coulibaly, avait évoqué un «redécollage» de l’entreprise sur la scène cotonnière ivoirienne, grâce à un prêt de 19 milliards FCFA accordé par de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Alors que la production de coton par la CIDT s’était élevée à hauteur 34.000 tonnes (t) lors de la campagne 2014/15, celle concernant 2015/16, avait pour ambition d’atteindre les 50.000 t.
La production nationale cotonnière ivoirienne était de 421.000t en 2014/15 contre des prévisions initiales de 430.000t. Elle était répartie comme suit : en tête du classement, Ivoire coton (39%), suivi de la Compagnie ivoirienne de coton (COIC) avec 35%, de la Compagnie d’exploitation cotonnière (CECO) du groupe Olam (15%) et de la CIDT avec 5%.
La Côte d’Ivoire est le 3ème producteur de coton graine en Afrique subsaharienne, derrière le Burkina Faso et le Mali.