Une soixantaine de Tchadiens qui œuvraient dans les rangs du groupe islamiste Boko Haram ont décidé de faire défection et regagné leur pays.
A cette occasion, une cérémonie d’accueil a été organisée, présidée par le gouverneur de la région du lac, Adoum Forteil, une zone considérée comme porte d’entrée de Boko Haram.
Cependant cet accueil, tel qu’il a été vécu, n’a pas été apprécié par certains observateurs qui mettent en avant le fait que la secte islamiste nigériane Boko Haram n’est pas un mouvement politico-militaire et ses membres ne peuvent pas décider de déposer les armes et faire la paix avec le gouvernement. D’aucuns doutent aussi de la sincérité de repentis et craignent que cela ne soit un piège visant à ne commettre que des attentats. Mais les autorités rassurent surveiller les concernés.
Entre temps, Boko Haram, quoique quelque peu affaibli, continue de poser ses marques. Le week-end dernier, des éléments du groupe ont tué quatre soldats tchadiens, en attaquant le poste de Djoroye, près de la frontière avec le Niger, dans la région du lac Tchad. Dans sa riposte, l’armée tchadienne a tué sept militants de la secte.
La région du lac Tchad est soumise à des attaques fréquentes de Boko Haram. Les armées des pays riverains du lac (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun) ont infligé ces derniers temps de sérieux revers à Boko Haram, contraint d’abandonner certains de ses bastions nigérians. Ces pays, auxquels s’est joint le Bénin, ont mis en place une force régionale pour lutter contre la secte islamiste, baptisée Force multinationale mixte contre Boko Haram.