Le projet controversé de la nouvelle Constitution en Côte d’Ivoire, initié par le président Alassane Ouattara, a été adopté ce mercredi 28 septembre par le Conseil des ministres. Il devra ensuite être approuvé par l’Assemblée nationale avant d’être soumis à rédérendum à la fin du mois prochain.
Quoi que le texte ne soit pas encore rendu public, ses grandes lignes sont bien connues parce qu’elles font depuis l’objet de débat entre majorité et opposition. Parmi les principales innovations contenues dans le nouveau texte, il y a la simplification des règles d’éligibilité à la présidence. Pour être candidat, il suffira désormais d’être ivoirien, sans autres précisions, notamment sur les origines.
La création d’un poste de vice-président est une autre nouveauté. Celui-ci sera élu en même temps que le président lors de la présidentielle. En cas de vacance de pouvoir, le vice-président garantira la continuité de l’Etat.
Le nouveau pouvoir législatif sera désormais composé de deux chambres, avec la création d’un Sénat qui aura pour fonction de partager ce pouvoir avec l’Assemblée nationale, pour «plus de démocratie»
Alassane Ouattara présentera, le 5 octobre prochain, le texte aux députés. Ceux-ci, après avoir pris connaissance du document et apporter éventuellement des amendements, procéderont à son adoption quelques jours après.
Après l’Assemblée, ce sera le peuple ivoirien qui sera consulté, précisément le 30 octobre. Si le oui l’emporte lors du référendum, la nouvelle constitution entrera en vigueur dès 2020 et ouvrira la voie à une troisième République.
L’opposition qui a lancé une campagne contre la nouvelle Constitution, au milieu de ce mois, estime que le texte proposé n’a pas fait l’objet d’une large consultation et qu’un délai supplémentaire dans l’élaboration de ce projet de Constitution s’avère important, pour plus d’inclusivité.