Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a appelé la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) à relocaliser les combattants sud-soudanais qui avaient fui les combats à Juba, en juillet dernier, et trouvé refuge en RDC.
Les autorités congolaises craignent, en effet, que ces partisans de l’ancien vice-président Riek Machar, ne se servent de leur territoire comme base arrière pour attaquer Juba, la capitale sud-soudanaise. La RDC «ne peut accepter […] la présence de groupes armés qui nourrissent l’intention d’entreprendre des actions armées contre» leur pays d’origine, a déclaré le ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Tabe, dans une note verbale adressée au chef de la Monusco.
Kinshasa a ainsi exhorté la Mission de l’ONU qui assiste ces soldats sud-soudanais de «prendre toutes les dispositions pour procéder à leur évacuation», et ce dans une échéance d’une semaine à compter de ce lundi 3 octobre.
Les militants de l’ex-chef rebelle Machar, qui sont autour de 800 personnes, sont aussi indésirables pour la population locale, particulièrement les habitants à l’est de la RDC, région où ces soldats sont installés. Les autochtones redoutent de voir ces rebelles créer un nouveau foyer d’instabilité dans leur territoire, déjà en proie à plusieurs groupes armés.
Soulignons que les partisans de Machar avaient été accueillis en RDC sur demande des autorités congolaises à la Monusco. L’Etat avait alors justifié sa motivation par des raisons humanitaires. Mais ces intrus n’inspirent plus confiance, malgré le fait qu’ils aient déposé les armes à leur arrivée au Congo.
Par ailleurs, Machar qui est refugié au Soudan, a fait savoir, récemment, son intention de réunir ses militants pour combattre à nouveau le gouvernement de Juba.