Washington a décidé de ne plus délivrer de visas aux responsables gambiens ainsi qu’à leurs proches, jusqu’à nouvel ordre, suite à une mésentente entre les deux pays sur le cas de ressortissants gambiens en situation irrégulière aux Etats-Unis.
La mesure est entrée en application ce lundi 3 octobre, selon un communiqué signé et publié par Jimmy Clarke, officier des affaires publiques par intérim, qui fait état néanmoins de la possibilité de faire des exceptions «pour des voyages liés aux obligations internationales des Etats-Unis ou à la promotion d’intérêts américains, humanitaires ou autres». Les simples citoyens gambiens ne sont pas frappés par la décision américaine.
Washington reproche aux autorités de Banjul le fait de ne pouvoir fournir à ses citoyens en instance d’expulsion des Etats-Unis, des passeports ou autres documents de voyage pour pouvoir regagner leur pays. «Ces citoyens gambiens ont eu tous un accès complet au système juridique des Etats-Unis, mais ont épuisé tous les recours juridiques possibles. Nous voulons les rendre à leurs familles en Gambie, mais le gouvernement gambien doit fournir un passeport ou d’autres documents de voyage afin que nous puissions le faire», précise le communiqué.
Vraisemblablement, la non délivrance de visas américains aux dirigeants de Banjul restera en vigueur, tant que la question qui oppose les deux pays, dont les rapports sont déjà tendus, n’est pas encore résolue. Le document américain atteste bien que «jusqu’à ce que les documents de voyage soient délivrés pour les Gambiens en instance d’expulsion des Etats-Unis, nous sommes incapables de délivrer des visas pour les fonctionnaires du gouvernement gambiens».
Réagissant à la décision américaine, le gouvernement gambien a fait savoir qu’il travaillait avec les autorités américaines pour résoudre ce différend. Près de 2000 Gambiens qont en attente d’être expulsés du territoire américain, d’après les chiffres avancés par la presse américaine.
Sur place à Banjul, les services consulaires américains fonctionneraient normalement. Pour les Etats-Unis, les Gambiens se voient obligés de trouver refuge dans d’autres pays, à cause du régime de Banjul qui ne respecte pas les droits des citoyens.