La Commission européenne a annoncé ce lundi l’entrée en vigueur de l’accord de partenariat économique (APE) avec des pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), notamment l’Afrique du Sud, le Botswana, le Lesotho, la Namibie et le Swaziland.
Approuvé par le Parlement européen, mi-septembre passé, cet accord de coopération en matière de commerce et de développement garantit l’accès des exportations des pays africains au marché de l’Union européenne (UE) en franchise de droits de douane et sans contingents. Le Mozambique devrait ratifier ce même APE d’ici la fin de l’année.
Si l’APE établi assure immédiatement, pour les pays de la SADC, un accès détaxé et sans quota au marché européen, il est précisé que les marchés africains concernés s’ouvriront partiellement et progressivement aux exportations de l’UE. Les droits de douane seront supprimés sur 86% des produits en provenance de l’UE.
Aussi, l’accord prévoit des gardes fous pour préserver l’économie de ces pays. Leurs gouvernements pourront établir une liste de produits sensibles, pour lesquels des droits de douane pourront être imposés, afin de protéger la production locale. Autre mesure de protection, des clauses de sauvegarde pourront être ponctuellement activées par les Etats africains dans l’objectif de protéger certains produits face à une hausse soudaine des exportations européennes.
Comme pour rassurer les partenaires africains, le commissaire européen au commerce, Cecilia Malmstrôm, a déclaré à l’occasion de la mise en route de l’APE, que «l’accord qui prend effet aujourd’hui favorisera une croissance économique durable et l’intégration régionale en Afrique australe et doit aider la population locale à sortir de la pauvreté dans les prochaines années.»
Qu’à cela ne tienne, plusieurs observateurs, surtout de la société civile africaine, continuent à croire que les pays africains sont perdants dans ces accords avec l’UE.