Les candidats à la présidentielle au Ghana, recalés par la Commission électorale (CE) pour non-conformité de leur dossier, ont manifesté leur mécontentement, certains allant jusqu’à menacer de porter plainte contre la CE.
C’est la deuxième fois que la menace du recours à la justice est brandie contre la CE. Avant le dépôt des dossiers de candidature, des partis d’opposition s’étaient levés contre le montant de la somme (50 000 cedis, soit environ 11 000 euros) que devaient payer les candidats à la présidentielle, le jugeant exorbitant et arbitraire. Ils avaient porté plainte contre la commission électorale et le gouvernement, mais le tribunal ne leur avait pas donné gain de cause.
Les candidats dont les dossiers ont été rejetés sont issus de plusieurs partis. Certains dont l’identité ghanéenne ont été remise en cause n’ont pas manqué de hausser le ton. Le cas de Hassan Ayariga du parti All People’s Congress (APC, opposition) qui, à travers les ondes d’une radio à Accra, a déclaré que «la CE m’a établi la carte d’électeur et c’est cette même carte que j’ai utilisée pour remplir mon formulaire de candidature et maintenant elle vient dire aux Ghanéens que je n’ai pas d’assez de documents pour prouver mon identité.»
Et de se poser la question, «comment voulez-vous que je qualifie ce genre de personne ?», allusion faite à la présidente de la CE, Charlotte Osei. «Où était la présidente de la CE quand je m’étais présenté à la présidentielle de 2012 ? Vous ne saviez pas que Hassan Ayariga a été le candidat présidentiel du PNC et qu’il est un Ghanéen ? Qu’avez-vous aujourd’hui à douter de mon identification?», a-t-il poursuivi.
La CE avait annoncé, le 10 octobre dernier, que seuls quatre candidats, dont le président sortant John Dramani Mahama, étaient retenus pour participer à l’élection présidentielle prévue le 7 décembre prochain. Concernant les candidats disqualifiés, la CE se prépare à rembourser leur caution.
Le chef de l’Etat brigue un deuxième mandat, et fera probablement face, comme en 2012, au leader du principal parti d’opposition (New Patriotic Party, NPP), Nana Akufo-Addo.