Les autorités sécuritaires en Centrafrique ont annoncé une attaque perpétrée ce mercredi par des rebelles musulmans de l’ex-Séléka à Kaga Bandoro, une localité située au nord du pays.
L’attaque a fait des morts parmi les civils et les militants de l’ex-Séléka, ainsi que des blessés, mais le bilan officiel n’est pas encore connu.
Certaines sources religieuses citées par la presse locale ont indiqué que cet assaut fait suite au meurtre d’un combattant de l’ex-Séléka qui tentait de braquer le site des déplacés de Kaga-Bandoro. Ses frères d’armes seraient venus attaquer le camp pour le venger.
Pour la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), il s’agit de quatre miliciens ex-Séléka qui ont tenté de voler le groupe électrogène d’une radio locale et qui ont lancé, par la suite, des représailles suite à la mort d’un des leurs.
«Nous avons une situation de crise à Kaga-Bandoro à l’issue d’un braquage qui s’est soldé par le meurtre d’une personne apparemment de confession musulmane qui serait un ex-séléka. A partir de ce moment, il y a eu un dérapage. Les ex-séléka ont décidé d’entreprendre des actions de représailles, mais (notre) force est sur le terrain», a déclaré Renner Onana, chef de Bureau de la Minusca à Kaga-Bandoro.
L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, le premier cardinal centrafricain qui venait d’être nommé par le Pape François aurait marché pour «la paix» vers le quartier musulman de la capitale Bangui, accompagné d’une foule de personnes de confession chrétienne et musulmane. Il a exhorté à cette occasion «que personne ne nous divise. Nous voulons la paix pour l’avenir de notre pays».
Pour sa part, le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, a de nouveau appelé les groupes armés à déposer leurs armes.
La Mission de l’ONU dans le pays a rassuré que la situation est sous le contrôle des forces internationales qui sont sur le terrain.
Décidément, la Centrafrique peine à sortir définitivement du chaos des conflits intercommunautaires qui l’ont secoué pendant pratiquement trois ans. Les groupes armés menacent toujours la paix en dépit de la présence de la Minusca, forte de 12.000 hommes.