Le poste de police d’Intangom, dans l’extrême nord du Burkina Faso, a été la cible, mercredi 12 octobre, d’une attaque menée par des individus «lourdement armés» mais «non encore identifiés», selon un communiqué du ministère de la Défense nationale.
Le bilan communiqué fait état de trois morts et d’un blessé parmi les militaires burkinabè. Deux assaillants ont été également abattus. Des renforts militaires ont rapidement été envoyés sur place pour sécuriser la zone et participer aux opérations de ratissage.
Cet incident s’est produit trois mois environ après un assaut dans un autre poste de police de la même région, qui s’était soldé par la mort de 3 policiers.
Intangom est une localité située dans le département de Tin-Akoff qui se trouve dans l’extrême nord du pays, à cinq kilomètres de la frontière malienne et à une quinzaine de kilomètres du Niger. D’après certains témoignages, les assaillants qui ont réussi à s’enfuir auraient pris la direction du Mali, emportant avec eux des matériels militaires appartenant à l’armée burkinabè.
Cette région où l’armée malienne n’était pratiquement pas présente fait l’objet d’attention depuis qu’elle fait face aux incursions d’éléments terroristes. Les autorités burkinabè sont sur le point de consolider leur dispositif sécuritaire le long de leur frontière avec le Mali et le Niger. Les effectifs aux postes de frontière seront renforcés, sans oublier les moyens de renseignement techniques et humains.
Ces mesures entre dans le cadre du projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du Burkina Faso (Parsib), qui bénéficie d’une aide de près de 3 milliards de francs CFA de la part de l’Union européenne.