La majorité et l’opposition modérée, réunies dans le cadre du dialogue national en République démocratique du Congo (RDC), viennent de se mettre d’accord sur la mise en œuvre d’un programme de transition d’ici la tenue des élections présidentielles et législatives dans le pays.
Ainsi, jusqu’aux prochaines élections, la primature reviendra à l’opposition, dans le carde d’un gouvernement de transition, tandis que le président Joseph Kabila, dont le 2ème mandat prend fin le 19 décembre, restera pour sa part à son poste, avec la promesse de ne pas briguer un troisième mandat.
Ces démarches ont été adoptées aucune date n’a été fixée pour la tenue des prochaines élections présidentielles. Pourtant l’organisation des élections était le point crucial à l’ordre du jour du dialogue national qui s’est ouvert le 1er septembre et devait en principe durer 15 jours maximum. Jusque-là, la majorité s’accroche à la date proposée par la commission électorale, c’est-à-dire le 25 novembre 2018, alors que l’opposition est pour le 25 mars 2018.
Il y a quelques jours, la frange de l’opposition qui participe à ce dialogue avait obtenu que soit organisé en premier lieu, la présidentielle, ce qui n’était pas conforme à l’agenda de la majorité qui voulait commencer par les législatives.
Les partis de l’opposition modérée espèrent mettre, suite à ces différents compromis, au premier plan l’organisation des présidentielles qui devaient avoir lieu, selon la Constitution, lieu à la fin du mandat de Kabila prévue en décembre 2017.
Entre temps, l’opposition radicale reste à l’écart de toutes ces discussions et continue à enjoindre le chef de l’Etat à quitter le pouvoir à la fin de son mandat. Toutefois, elle a été invitée ce jeudi, par la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC), à rejoindre le forum national en vue d’un accord inclusif.
En effet, une mission de la SADC, dépêchée cette semaine en RDC pour y évaluer l’évolution de la situation politique et de sécurité, a indiqué, dans un communiqué, avoir noté «un progrès encourageant dans le dialogue national ainsi que dans le processus d’enrôlement des électeurs par la CENI». Elle a aussi exhorté tous les acteurs politiques à «créer un environnement propice à la tenue des élections libres, justes, transparentes et crédibles.»