La Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (ONUCI) et le gouvernement ivoirien ont signé, lundi, un accord relatif à la fin de l’opération de maintien de la paix dans le pays, en juin 2017 prochain ; mesure déjà approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU en avril dernier.
A cette occasion, l’ONUCI a remis aux autorités ivoiriennes le plan de transfert de ses activités, s’élevant à un coût de 50 millions de dollars. «Le comité technique a fait élaborer un programme de 50 millions de dollars pour pourvoir les domaines dans lesquels le système des Nations unies peut accompagner le gouvernement de Côte d’Ivoire au terme de la mission de l’ONUCI», a déclaré le coordinateur des Nations unies, M’Baye Babacar Cissé.
Toujours d’après Babacar Cissé, le programme de transition comporte quatre composantes essentielles dont la première est la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Les autres composantes concernent l’état de droit, les droits de l’Homme et la justice transitionnelle, ainsi que les violences sexuelles, les violences basées sur le genre, et la sécurité communautaire.
La France, un des partenaires du programme, s’est engagé, par l’entremise de son ambassadeur en Côte d’Ivoire, Georges Serre, d’être aux côtés des autorités ivoiriennes «pour réunir ces 50 millions de dollars.»
Pour le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, le retrait de l’ONUCI est «un signal fort du retour définitif de la paix et de la stabilité » dans son pays.
Toutefois, l’ONU reconnaît qu’il reste encore à faire en Côte d’Ivoire. Dans une note interne, l’organisation souligne certains défis à relever comme les retombées de la croissance sur l’ensemble de la population ou la récupération d’armes de petits calibres qui seraient encore en circulation.
L’ONUCI a été déployée en 2004 à la suite de la crise politique et militaire en Côte d’Ivoire, entre 2002 et 2011.