A quelques jours de la clôture officielle de l’opération Sangaris en Centrafrique, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a estimé, mercredi 19 octobre, que cette opération française a été un «succès», quoi que la stabilité ne soit pas encore totalement revenue dans le pays.
«Nous fermons une opération parce que cette opération a été un succès», a-t-il déclaré devant l’Assemblée nationale à Bangui. «Même si la stabilité n’est pas totalement revenue, il importe maintenant que (..) le relais soit pris et par les forces centrafricaines et par la mission des Nations unies», a poursuivi le ministre.
A différents moments, la France a déjà fait état de plusieurs réussites à l’actif de l’opération Sangharis. Celle-ci a fait éviter des massacres de masse ou empêché l’inacceptable de se produire, a sécurisé les zones vitales du pays, a réussi à ramener le calme dans le pays, ou encore a permis un processus de réconciliation intercommunautaire, la reconstitution de l’Etat et la tenue d’élections présidentielle et législatives.
La France a participé aussi à la formation de la nouvelle armée centrafricaine et au déploiement de la mission des Nations Unies en Centrafrique.
Pour rassurer ses interlocuteurs, Jean-Yves Le Drian a aussi affirmé que «nous n’abandonnons pas pour autant la Centrafrique. Nous continuerons à accompagner et à soutenir les forces internationales». Environ 350 militaires français, équipés de drones d’observation, resteront présents dans le pays.
L’opération Sangharis, forte de 2500 hommes à son déclenchement, avait été déployée en décembre 2013 en Centrafrique pour stopper les massacres intercommunautaires qui suivirent le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka. Toutefois, le pays peine encore à se débarrasser définitivement des violences.
Des groupes armés sont toujours actifs dans le pays. Le week-end dernier, une attaque d’un camp de déplacés dans le centre du pays a fait une dizaine de morts.