Des entrepreneurs de la France et du Liban se sont rencontrés la fin de la semaine dernière à Paris, dans l’objectif de renforcer leurs activités ou de développer de nouveaux projets communs sur le continent africain.
L’initiative vient de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris qui, par ces rencontres d’affaires, veut permettre aux entrepreneurs français de s’appuyer sur la diaspora libanaise pour gagner des parts de marché en Afrique.
Selon plusieurs experts, les réseaux des expatriés libanais en Afrique présentent de nombreux atouts. Ils sont bien ancrés sur le continent au point de constituer des tremplins commerciaux convoités par des investisseurs étrangers également intéressés par les marchés africains.
«Aujourd’hui dans une Afrique qui bouge beaucoup, où les Asiatiques prennent de plus en plus de parts de marché, le réseau libanais apparaît ancien et solidement implanté», a déclaré Gilles Dabezies de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.
Au Sénégal, les entreprises de la diaspora libanaise représentent 60% de l’économie du pays, et 40% en Côte d’Ivoire.
Les entreprises libanaises en Afrique disposent aussi d’un circuit de financement solide, contrairement à plusieurs entrepreneurs africains qui peinent à lever des fonds pour le financement de leurs activités.
Par contre, les Libanais ont besoin de l’expertise et du savoir-faire pour améliorer la qualité de leurs produits et services. C’est là le défi que veulent exploiter les entreprises françaises qui parlent des partenariats desquels chaque partie est gagnante. D’ailleurs le forum France-Liban-Afrique, de la semaine passée, avait pour thème «Rencontres d’affaires France-Liban : pour des partenariats gagnants en Afrique.»
Ces dernières années, les entreprises françaises ont perdu près de la moitié de leurs parts de marché en Afrique sub-saharienne, d’où l’intérêt de se repositionner en tissant de nouveaux partenariats.