La justice suisse a fait part ce jeudi de la saisie, cette semaine, de 11 véhicules de luxe de Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de la Guinée équatoriale.
Selon un porte-parole du procureur genevois, Vincent Derouand, s’adressant à l’AFP, la séquestration de ces véhicules, intervenue «dans la zone fret de l’aéroport de Genève sur mandat du ministère public», entre dans le cadre d’une procédure pénale dirigée contre Teodorin Obiang pour blanchiment d’argent.
Parmi les voitures dont s’est accaparée la justice se trouverait une Koenigsegg One, la voiture suédoise réputée la plus rapide du monde, produite à seulement sept exemplaires et dont le prix dépasse deux millions euros, et une Bugatti Veyron, estimée à 2 millions d’euros. D’aucuns parlent d’un incroyable garage du fils du président équato-guinéen.
Ce n’est pas la première fois que celui qui est surnommé Teodorin est dépossédé de ses voitures. En France, la justice avait saisi, entre septembre et octobre 2011, un total de 18 véhicules garés sur le parking de son hôtel particulier. Certains de ces véhicules avaient été vendus en juillet 2013 et rapporté une somme de 2,8 millions d’euros.
En France, le vice-président équato-guinéen de 47 ans est poursuivi pour «blanchiment de corruption», «détournement de fonds publics», «abus de biens sociaux» et «abus de confiance». En mai dernier, le parquet national financier a demandé le renvoi de l’accusé devant le tribunal correctionnel de Paris.
Les juges français estiment que les achats de véhicules, de bijoux, de vêtements ou encore d’objets d’arts effectués en France par Teodorin, entre 2007 et 2011, l’ont été grâce à des «détournements de fonds publics équato-guinéens». Il sera jugé à partir du 2 janvier prochain à Paris.
D’après quelques sources, Teodorin essayait de faire sortir ses voitures du territoire suisse, suite à l’enquête ouverte par la justice genevoise. Mais pour son avocat, maître Marsigny, ces voitures n’appartiennent pas à son client.