La compagnie nationale d’hydrocarbures en Algérie (Sonatrach) et le groupe China petroleum Engineering and Construction (CPECC) ont signé ce dimanche 06 novembre à Alger un contrat de 414 millions de dollars nécessaires pour les travaux de réhabilitation de la raffinerie Alger.
Selon les prévisions, les travaux de réhabilitation de la raffinerie pétrolière de Sidi R’cine, située à Baraki, au sud-est d’Alger, devrait débuter en décembre prochain et être finalisés à échéance de 21 mois.
Au cours de la signature du contrat, le ministre algérien de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a déclaré que «notre consommation est de plus en plus croissante, ce qui fait que nous importons annuellement 4 millions de tonnes par an, avec toutefois une baisse dans les quantités de l’ordre de 18 à 20% pour cette année comparée à l’année précédente». Il a ainsi fait part de son souhait de voir les travaux avancés rapidement pour en finir avec les importations de carburants d’ici à 2020.
Quant à l’ambassadeur de Chine en Algérie, Yang Guangyu, présent à la cérémonie, il a donné sa «parole pour le bon déroulement des travaux afin de livrer une raffinerie conforme aux normes», tout en rassurant sur la disposition des entreprises chinoises à apporter le financement et la technologie nécessaires au projet.
Les travaux de réhabilitation de la raffinerie pétrolière de Sidi R’cine étaient à l’arrêt depuis juin 2015, suite à la résiliation du contrat avec le groupe français Technip qui réclamait, en vain, une rallonge de 300 millions de dollars pour achever les travaux.
D’après certains experts, le groupe Sonatrach se retrouverait doublement perdant en sollicitant un autre partenaire. D’après eux, Alger doit débourser 414 millions de dollars pour achever les 30% restants du projet de réhabilitation, soit près de la moitié du coût total initial, et attendre deux ans supplémentaires pour l’achèvement des travaux.
En plus, toujours selon ces experts, la compagnie nationale d’hydrocarbures doit affronter le groupe français en arbitrage international, avec un risque de perdre. Les deux parties ont décidé en effet de porter leur différend devant une juridiction internationale, affirment-ils.
La raffinerie d’Alger devrait, une fois les travaux de réhabilitation achevés, augmenter ses capacités de raffinage de 35%.