Lors d’un meeting, dimanche, dans l’Etat de Minnesota aux Etats-Unis, le candidat républicain, Donald Trump, en course pour la maison blanche, a indexé les communautés somaliennes vivant aux Etats Unis, les accusant de «diffuser des opinions extrémistes partout dans le pays.»
Trump s’est appuyé sur le cas d’une attaque au couteau perpétré par un migrant d’origine somalienne en septembre dernier, dans la ville de Saint Cloud, pour faire part d’une mesure qu’il prendrait au cas où il est élu président des Etats-Unis.
Le candidat républicain se dit prêt à faire conditionner le droit d’entrer dans le territoire américain aux réfugiés, par l’accord avec les communautés locales. «Ici, dans le Minnesota, vous avez vu les problèmes causés par de mauvaises lois concernant les réfugiés, avec un grand nombre de Somaliens qui entrent dans votre Etat à votre insu» a-t-il affirmé, ajoutant que «certains d’entre eux se sont joints aux militants de l’Etat islamique, en répandant des opinions extrémistes partout dans notre pays, partout dans le monde.»
«Vous avez vu la récente attaque au couteau à Saint Cloud. Une administration Trump n’admettra pas de réfugiés sans le soutien de la communauté locale. Vous avez assez souffert», a poursuivi le milliardaire républicain. L’Etat de Minnesota compte environ 50.000 Somaliens.
Trump arrivera-t-il à faire basculer cet Etat de Minnesota, un véritable bastion démocrate avec ses 5,5 millions d’habitants, en attaquant son modèle politique et particulièrement sa politique d’accueil des réfugiés somaliens, et donc musulmans ? Certains experts pensent que les injonctions du candidat républicain n’y changeront rien.
Ce mardi 8 novembre, les électeurs américains sont en train de s’exprimer sur leur préférence entre Trump et Hillary Clinton, pour succéder à Barack Obama à la Maison Blanche.