Un tribunal administratif en Egypte a refusé ce mardi, de suspendre, comme le souhaitait le gouvernement, le verdict qui annulait la rétrocession à l’Arabie saoudite de deux îlots de la mer Rouge.
La demande de suspension avait été formulée par le gouvernement égyptien, suite à l’annulation, en juin dernier, d’un accord qui prévoyait la rétrocession à l’Arabie Saoudite des deux îlots de Tiran et Sanafir situés en Mer Rouge.
Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative d’Egypte qui avait annulé l’accord avait contesté la possibilité de céder ces «territoires égyptiens» au Royaume wahhabite.
Les deux îlots situés stratégiquement à l’entrée du golfe d’Aqaba «ne peuvent être cédés», avait souligné, pour sa part, l’avocat qui avait porté plainte devant la justice égyptienne pour protester contre l’accord de rétrocession, conclu en avril 2016, à l’occasion d’une visite au Caire, du roi Salmane d’Arabie saoudite.
Pour se justifier, le gouvernement avait affirmé, à maintes reprises, que ces territoires appartenaient à l’Arabie saoudite, qui avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection.
Cette affaire avait entraîné des mouvements de contestation violents contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, mais ils ont été réprimés par les autorités du pays.
Le gouvernement égyptien avait fait appel du verdict d’annulation devant la Haute cour administrative qui devrait encore se prononcer sur le même dossier lors d’une audience prévue le 5 décembre prochain.
Entre temps, le gouvernement a intenté un autre recours devant la justice administrative, réclamant la suspension de l’application du jugement de juin, en attendant la décision de la Haute cour en décembre, mais ce recours vient d’être rejeté.