Le chef du groupe terroriste «Jund al-Khilafa» a été abattu mardi par l’armée tunisienne, dans le centre-ouest du pays, d’après un communiqué publié le lendemain par le ministère tunisien de la Défense.
«Les unités militaires ont pu, après avoir pourchassé un groupe armé dans la nuit du 8 novembre au niveau du mont Salloum, abattre le terroriste Talal Saïdi (…), l’émir du groupe Jund al-Khilafa sur le mont Mghilla», a indiqué le communiqué.
Le groupe terroriste indexé, lié à l’organisation Etat islamique (EI), est responsable de l’assassinat, le 5 novembre dernier, du caporal Saâd Ghozlani, à son domicile près du mont Mghilla. L’armée a lancé des opérations de ratissage suite à cet assassinat revendiqué par l’EI.
Le jihadiste Talel Saïdi, originaire du gouvernorat de Sidi Bouzid, qualifié de «dangereux terroriste», faisait, lui, l’objet d’un mandat d’amener depuis juin 2015 pour avoir pris part à des opérations terroristes.
D’après certaines sources, les forces de sécurité tunisiennes traquent depuis 2012 des groupes extrémistes armés retranchés dans des zones montagneuses du pays, notamment sur les monts Mghilla et Chaambi.
Depuis 2011, des terroristes ont assassiné des politiciens, des soldats et policiers, et pris pour cible des lieux touristiques, avec à l’affiche la mort de civils et de plusieurs touristes étrangers. Cette situation a entraîné la chute de l’industrie touristique dont dépend largement l’économie tunisienne.
Lundi 7 novembre, le Conseil de sécurité nationale tunisien a adopté une «stratégie de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme». Cette stratégie s’articule autour de la prévention, la protection, les poursuites (judiciaires) et la riposte. Le pays est sous état d’urgence depuis bientôt un an.