Le Mozambique pourrait bénéficier à nouveau des prêts du Fonds monétaire international (FMI) qui envisage de relancer les discussions avec ce pays, au courant du premier trimestre 2017, suite aux mesures satisfaisantes prises par le gouvernement.
Le FMI a manifesté sa satisfaction à propos de l’ensemble des mesures récemment prises par le gouvernement mozambicain pour faire face à la crise économique qui secoue le pays, a fait savoir Ari Aisen, le représentant du FMI au Mozambique, lors d’une conférence tenue mardi à Maputo. Ces mesures concernent, entre autres, les restrictions budgétaires et le contrôle de la monnaie nationale.
«Le gouvernement prend des mesures correctes qui vont dans la bonne direction», a semblé conclure Ari Aisen.
Mais les discussions avec l’institution de Bretton Woods, pour rouvrir le robinet de l’aide, n’interviendront qu’après un audit international de trois entreprises publiques. Comme exigé par les bailleurs de fonds, le pays a engagé récemment le cabinet américain de gestion de risques Kroll pour auditer particulièrement le Mozambique Tuna Company (Ematum), le gestionnaire portuaire Proindicus et le Mozambique Asset Management.
Ces entreprises étatiques avaient contracté plus de 2 milliards de dollars de dette depuis 2013, sans les intégrer dans les statistiques officielles. Le FMI avait suspendu l’octroi de prêts en avril 2016, au lendemain des révélations sur l’existence de ces emprunts cachés.
Maputo compte ainsi tirer au clair l’état de la dette publique du pays pour ranimer la collaboration avec ses partenaires financiers et sortir le pays de sa crise, sans précédent, provoquée principalement par la chute des matières premières.