Le Gabon et la Guinée équatoriale ont décidé de soumettre leur différend frontalier, sur l’île Mbanié, à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye.
Les présidents Ali Bongo et Téodoro Obiang Nguema ont signé, dans ce sens, un Compromis, en marge de la Conférence des Parties à la Convention sur les changements climatiques (COP 22) à Marrakech (Maroc), sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon qui a également signé l’accord en qualité de témoin.
«En signant le Compromis, les deux parties prennent formellement l’engagement de soumettre ce différend à la Cour internationale de justice, conformément au Document cadre sur la médiation, signé en 2009», rapporte un communiqué officiel de l’ONU diffusé à ce sujet.
Le Secrétaire général invite les deux parties «à accélérer toutes les procédures internes afin d’assurer l’entrée en vigueur rapide dudit Compromis», informe également le document onusien.
Il s’agit là d’un accord historique tel que l’ont reconnu les différentes parties. Pour le président équato-guinéen Obiang Nguema, l’accord signé témoigne des relations de fraternité solides tissées entre les deux Etats et de leur souhait commun en faveur de la résolution d’un ancien contentieux.
Quant au chef d’Etat gabonais Bongo, l’accord reflète l’effort inlassable fourni par les deux pays en faveur du rapprochement de leurs positions et l’aboutissement des négociations bilatérales.
Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur vive gratitude au SG de l’ONU pour son appui et ses bons offices dans le processus de médiation. Ban Ki-Moon a souhaité que les deux pays puissent asseoir, à travers cet accord, une base commune de paix durable dans le respect du bon voisinage.
La Guinée équatoriale et le Gabon se disputent la souveraineté de l’île de Mbanié depuis plus de trente ans. L’île est située dans une zone regorgeant d’immenses ressources pétrolières. Un pas essentiel a été franchi à Marrakech, mais le chemin reste encore long.