Le président Russe Vladimir Poutine a réaffirmé, à Lima, à l’issue du sommet de la Communauté économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), que la position de Moscou favorable au gel de la production pétrolière restait «inchangée».
«Nous sommes prêts à geler la production au niveau où elle se trouve. Nous ne voyons aucun préjudice pour notre secteur énergétique » a déclaré en substance, le chef de l’État Russe, précisant que «le ministre de l’Énergie est en contact permanent avec les plus grandes compagnies et elles sont prêtes à mener ce travail». «Je ne peux pas affirmer à 100%, qu’un tel accord sera convenu mais cette probabilité est grande», a souligné Vladimir Poutine.
«Les principales contradictions n’ont pas été levées mais c’est possible, car il ne reste plus de questions difficiles. Nous ferons tout ce que nos partenaires de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole, Ndlr) attendent. Il nous serait très facile de geler la production », a assuré le chef du Kremlin.
Devant l’optimisme de Vladimir Poutine s’oppose le pessimisme de l’ancien ministre saoudien du pétrole (1995-mai 2016), Ali Al-Naimi qui défend dans un livre intitulé «out of desert» (hors du désert) qu’il vient de publier, sa décision controversée de ne pas baisser la production du pétrole au sein de l’OPEP au nom de la défense des parts de marchés.
Tout en estimant qu’il faut «laisser l’histoire juger», l’ancien ministre saoudien du pétrole maintient qu’un prix du baril élevé favorisera les producteurs hors-OPEP et fera perdre aux membres de l’OPEP des parts de marché.
Ali Al-Naimi dit ne pas comprendre pourquoi les pays de l’OPEP veulent inverser la situation des prix actuels car des « prix élevés vont sûrement augmenter l’offre en brut et l’OPEP va encore perdre des parts de marché».
D’ailleurs, l’ancien ministre saoudien ne s’attend pas même à un redressement durable des prix du baril, dans le cas d’une entente sur la mise en œuvre de l’accord d’Alger.