Le PDG de Kenya Airways, Mbuvi Ngunze compte déposer sa démission au premier trimestre de 2017, a annoncé jeudi, la présidence du conseil d’administration de cette compagnie aérienne en difficulté, dont les pilotes réclament depuis longtemps un changement de dirigeants.
«Je regrette cette décision, mais je respecte sa position», a déclaré dans un communiqué, le président du conseil d’administration de Kenya Airways, Michael Joseph, lui-même nommé il y a un mois, à la suite de la démission de son prédécesseur, Dennis Awori.
Ngunze, nommé directeur exécutif en novembre 2014, restera en poste jusqu’à ce qu’un remplaçant soit trouvé, un processus déjà en cours qui devrait s’achever dans les trois prochains mois, a précisé Michael Joseph.
L’annonce de la démission de Ngunze intervient environ un mois après la conclusion d’un accord, dont la teneur n’est pas encore connue du grand public, entre la direction de Kenya Airways et le syndicat des pilotes de la compagnie qui menaçaient alors de faire grève si MM. Ngunze et Awori n’étaient pas démis de leurs fonctions.
Le communiqué de Kenya Airways n’a pas précisé si la démission de M. Ngunze était prévue par cet accord.
La compagnie nationale kenyane fait face à des difficultés financières nées de plusieurs années de choix stratégiques calamiteux, dont une politique d’expansion mal avisée.
Fin juillet, Kenya Airways a publié une perte nette de 26,22 milliards de shillings (230 millions d’euros) sur l’exercice annuel achevé le 31 mars 2016, soit la pire perte nette d’une entreprise dans l’histoire du pays.
La compagnie aérienne, engagée dans un vaste programme de restructuration, a pour principaux actionnaires le gouvernement kényan et le groupe Air France-KLM.