Quelques trente-sept personnes devraient comparaitre devant la justice ce vendredi 25 novembre, accusées de tentative de putsch.
D’après la presse locale, les accusés qui seraient d’anciens membres de la branche armée du principal parti d’opposition (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola, Unita), sont poursuivis pour association de malfaiteurs.
Ils auraient tenté de lancer un assaut armé contre le palais présidentiel et d’occuper les locaux de la radio-télévision publique, fin janvier dernier.
L’Unita a rejeté en bloc ces accusations, lors d’une conférence de presse tenue jeudi, dénonçant aussi la démarche des autorités d’avoir attendu la veille du procès pour proférer ces allégations sur un présumé ce coup d’Etat.
Mais le procureur de la République aurait expliqué que «l’affaire avait été tenue secrète pendant un certain temps pour éviter une spéculation inutile et la panique au sein de la population.»
D’après le chef du groupe parlementaire de l’Unita, Adalberto da Costa Junior, ce n’était pas «la première fois que les autorités angolaises utilisaient ce type d’accusations pour dénigrer l’opposition». Il aurait demandé au gouvernement de «traiter sérieusement cette question de coup d’Etat».
Ce procès rappelle celui de fin mars passé où 17 opposants avaient été condamnés à des peines de deux à huit ans de prison pour «tentative de rébellion», avant d’être finalement amnistiés le mois dernier.
Les opposants se trouvent dans le collimateur des autorités alors que l’élection présidentielle est prévue pour l’été 2017 prochain. Le chef de l’Etat actuel, José Eduardo Dos Santos, au pourvoir depuis 1979, est candidat à sa propre succession et serait le grand favori de ce scrutin.