En Ouganda, le roi du Rwenzururu a été arrêté, ce dimanche 27 novembre, pour «incitation à la violence», d’après la police.
Des violents combats ont opposé, samedi, les forces de l’ordre à la garde du souverain du royaume de Rwenzururu, dans la ville de Kasese, près de la frontière avec la République démocratique du Congo, avec à l’affiche la mort de quatorze policiers et 41 militants.
Selon les explications du porte-parole de la police, Felix Kaweesi, lors d’une conférence de presse, la garde royale a attaqué une patrouille conjointe de la police et l’armée qui était aux abords du palais royal. Un important échange de tirs s’en était suivi.
La police a arrêté le roi Charles Wesley Mumbere après avoir pris d’assaut son palais. D’après certains observateurs, le royaume Rwenzururu est surveillé de près par Kampala. La garde de cette monarchie est soupçonnée par les autorités d’avoir des liens avec un mouvement séparatiste de la région qui combattait pour la proclamation d’une république propre (la République d’Yiira) au sein de l’Ouganda.
Le président Yoweri Museveni aurait ordonné à ce monarque traditionnel de démanteler sa garde royale, mais le roi aurait refusé, dans la mesure où, selon son porte-parole, son royaume n’a rien à voir avec les séparatistes.
Charles Wesley Mumbere «devra expliquer son rôle dans ces incidents et sera inculpé d’incitation à la violence et amené à Kampala», a expliqué Felix Kaweesi qui a affirmé également que, les assaillants, qui n’étaient pas tous de la garde royale, étaient armés de fusils et bien organisés.
Le président Museveni avait fait savoir, en début d’année, que son pays était fermement opposé à toute idée de sécession d’une partie de son territoire. «L’Ouganda ne perdra pas un pouce de territoire au profit de cette soit-disant république de Yiira», avait-il assuré dans les colonnes d’une presse locale.