La Gambie utilisera, lors de la présidentielle du 1er décembre prochain, un système de vote avec des billes, présenté comme une solution efficace pour faire face à la fraude et a l’analphabétisme.
La commission électorale indépendante (IEC) a pris le soin d’expliquer lundi le fonctionnement de ce système, mis en place il y a six décennies déjà par le Département des travaux publics du pays.
Les autorités qui ne manquent pas de vanter les mérites du système, assurent que celui-ci permet de voter contre la fraude électorale et d’aider les électeurs illettrés à voter plus facilement en garantissant le principe une voix/une personne.
La fin de la campagne électorale pour la présidentielle a eu lieu ce mardi 29 novembre. Au pouvoir depuis 22 ans, le président sortant Yahya Jammeh qui brigue un cinquième mandat, fera face à Adama Barrow, le candidat unique de la coalition de sept partis de l’opposition, et à Mama Kandeh, ancien député du parti au pouvoir qui se présente sous les couleurs d’une nouvelle formation politique.
Quoi qu’Adama Barrow représente un grand défi pour lui, le chef de l’Etat semble s’appuyer sur le bilan de ses années passées au pouvoir pour imposer sa candidature. «J’ai fait passer la Gambie de l’âge de pierre à un pays moderne. Chaque Gambien peut aller à l’université et chaque femme enceinte bénéficie de soins médicaux gratuits. Autant de choses qui ne sont pas toujours visibles en Afrique, et même au Royaume-Uni», a-t-il déclaré lors de sa campagne.
Après l’étalage de ses actions passées et de ses projets futurs, dont la gratuité des études universitaires en 2018, Jammeh a posé la question suivante, devant ses partisans : «Alors pourquoi pensez-vous que les Gambiens ne devraient pas voter pour moi ? ».