Les autorités policières burundaises ne tergiversent pas dans leurs accusations portées contre le Rwanda qui, d’après elles, a tenté de faire assassiner Willy Nyamitwe, le conseiller en communication du président burundais Pierre Nkurunziza et aussi une des personnalités les plus influentes du régime.
Willy Nyamitwe a échappé lundi à une attaque menée par des hommes armés de fusils et de grenades, alors qu’il sortait d’une réunion à la présidence et rentrait chez lui, dans une banlieue située à l’ouest de Bujumbura, la capitale.
D’après les déclarations du porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, lors d’un point de presse, deux des assaillants ont été arrêtés et un aurait affirmé qu’ils avaient reçu l’ordre, depuis Kigali, d’assassiner le conseiller Nyamitwe.
«Un militaire rwandais était dans le coup, ainsi que des Burundais basés à Kigali. Les ordres et les moyens à utiliser devaient transiter par un colonel de l’armée (…) qui a été arrêté récemment et emprisonné. Et ce dernier devait mener et coordonner les exécutions sur le terrain», a expliqué le porte-parole.
Le groupe d’assaillants était composé de cinq à dix personnes, qui ont pu s’échapper, mais ces personnes sont activement recherchées, toujours selon les informations fournies par Pierre Nkurikiye qui a fait aussi part d’une enquête qui est déjà en cours.
Sur son compte Twitter, Willy Nyamitwe a indiqué qu’il va bien, mais est attristé par la mort d’un de ses gardes du corps survenue lors de l’attaque.
Le Burundi accuse une nouvelle fois son voisin de mener des attaques sur son territoire. Pour Bujumbura, les autorités de Kigali forment des réfugiés burundais, présents au Rwanda, pour les envoyer ensuite au Burundi, avec l’objectif de déstabiliser les institutions en place.