Après des tergiversations depuis 2008, les quatorze pays exportateurs de pétrole membres de l’Opep sont parvenus, ce mercredi 30 novembre à Vienne (Autriche), à un accord prévoyant la réduction de leur production de pétrole. Le prix du baril a aussitôt grimpé sur les marchés.
L’Arabie saoudite, l’Iran et l’Irak qui se montraient toujours réticents par rapport à cette mesure ont finalement consenti de s’allier à la démarche de limiter l’offre mondiale du brut, afin de permettre la remontée des cours. La Russie, deuxième producteur mondial derrière les Etats-Unis, s’est également engagée à réduire sa production.
Les dirigeants de l’Opep ont décidé de ramener leur production totale à 32,5 millions de barils par jour, soit une réduction de 1,2 million de barils par jour, et ce à partir du 1er janvier 2017.
La décision du cartel a fait réagir immédiatement les marchés. Le même jour, les cours du pétrole sont repartis à la hausse. Le baril de brent, principale référence du marché mondial, a bondi, de 43,40 dollars à l’ouverture, à 50 dollars dès les premières suivant l’annonce de l’Opep.
Les pays producteurs qui étaient frappés de plein fouet par la chute du prix du baril, passant de plus de 100 dollars à l’été 2014 à moins de 50 dollars aujourd’hui, pourraient à nouveau espérer une meilleure situation des recettes du brut. Pourvu que cet accord tienne dans la durée par le respect des engagements et que les exploitants américains du pétrole de schiste ne cherchent pas profiter davantage de l’augmentation des cours en voulant produire plus.
D’après des observateurs, l’accord de Vienne est venu en quelque sorte soutenir les grandes lignes qui étaient proposées par le cartel lors d’un sommet informel à Alger (capitale d’Algérie) en fin septembre dernier.