Le gouvernement du Burkina Faso qui a défendu son Plan de développement économique et social (PNDS) devant des bailleurs de fonds, réunis mercredi et jeudi à Paris, a récolté quelques 8000 milliards de FCFA (12,7 milliards d’euros) de promesses de financements, au-delà de ses attentes.
En se rendant à la Conférence sur le financement du PNDES, les autorités burkinabè, avec à leur tête le président Roch March Christian Kaboré, étaient censées réunir 5.600 milliards de FCFA (8,6 milliards d’euros), correspondant à plus de 30% du budget du programme estimé à 15.400 milliards de FCFA (23,5 milliards d’euros). L’autre partie sera financée par les «ressources propres», selon les informations fournies il y a quelques jours par le premier ministre burkinabè.
A cette occasion, Paul Kaba Thiéba expliquait que ce programme quinquennal 2016-2020, était mis en place pour asseoir le développement et lutter contre la pauvreté. «Nous avons réussi l’insurrection populaire. Nous avons résisté victorieusement à la tentative de coup d’Etat: il reste une insurrection à gagner, c’est l’insurrection contre la pauvreté», soulignait-il.
Parmi les partenaires techniques et financiers qui se sont engagés à soutenir l’ambitieux programme de développement burkinabè figurent la Banque mondiale, le FMI, ainsi que des institutions de l’ONU et les pays amis. La Banque mondiale à elle seule s’est engagée à verser 3,5 milliards d’euros.
Concrètement, le PNDES prévoit de faire reculer la pauvreté (de 40% aujourd’hui à moins de 35% d’ici à l’horizon 2020), d’engager des travaux d’infrastructures, mais aussi de grandes réformes de l’administration et de l’économie.
Dans le pays, le gouvernement a déjà mis en place des mesures visant à réduire les dépenses et à augmenter les rentrées fiscales ; des efforts salués par les partenaires internationaux.
Le Burkina Faso est classé 183e sur 188 à l’Indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).