L’ex-première dame nigériane, Patience Jonathan qui se dit être victime d’un «harcèlement» de la part de la Commission de lutte contre les délits économiques et financiers (EFCC), a adressé une pétition au Parlement, sollicitant son arbitrage pour mettre un terme à cette situation.
La Constitution confère aux citoyens cette possibilité de recourir au Parlement, selon l’opposition, tant que la preuve de la culpabilité n’est pas encore établie. Le Parlement a renvoyé la note à la Commission des pétitions publiques pour études, selon la presse locale qui a relayé cette information ce jeudi.
Toujours courant cette semaine, la Cour suprême fédérale de Lagos a examiné une plainte que Patience Jonathan avait déposée en octobre contre l’EFCC qu’elle accuse d’avoir bloqué illégalement ses comptes bancaires, tout en réclamant 200 millions de dollars de dommages et intérêts pour le préjudice subi.
L’agence gouvernementale anti-corruption avait gelé, en juillet dernier, quatre comptes bancaires appartenant à l’épouse de l’ancien président Goodluck Jonathan, représentant un montant de 15 millions de dollars.
D’après l’EFCC, l’ex-Première dame s’est rendue coupable de blanchiment d’argent, provenant «d’activité criminelles». Mais pour Mme Jonathan, qui se dit innocente, l’ensemble de la somme gelée devait servir à payer ses frais médicaux et elle exige que les fonds lui soient restitués.
Après avoir entendu les deux parties, la Cour suprême a fixé la prochaine audience au 18 janvier prochain.
La campagne de lutte contre la corruption lancée par le président Muhammadu Buhari continue à épingler de hautes personnalités du pays. A cause des éléments de l’enquête qui ont donné carte blanche aux autorités pour accuser Patience Jonathan de blanchiment d’argent, certains experts craignent que son époux ne soit aussi inquiété en ouvrant une enquête à son encontre.